dimanche 25 septembre 2011

Montréal vibre pour les coureurs.


La 21e édition du marathon de Montréal se tenait aujourd'hui dans les rues de la métropole. Au total, ce sont environ 24 000 personnes - un record - qui prenaient le départ pour différentes distances, dont votre humble blogueur qui participait à l'épreuve du 10km. Le Kenyan Luka Kipkemoi Chelimo a remporté le marathon pour la classe élite (42km), avec un temps de 2 heures 13 minutes et 44 secondes.

Un des grands succès du marathon de Montréal, c'est qu'il s'agit d'un événement qui s'adresse à un large public. Les plus petits peuvent ainsi s'initier à la course à pied sur un circuit de 1km. Des circuits de 5km, 10km, 21km et 42 km sont aussi proposés. On voit donc des gens de tous les groupes d'âges et même quelques coureurs qui vont jusqu'à pousser un ami ou membre de la famille en chaise roulante! En effet, il n'est pas rare de voir des participants courir pour une bonne cause, ce qui contribue au charme à l'événement.

Le seul incident malheureux de cette belle journée, c'est qu'un homme d'une trentaine d'années a perdu la vie suite à un malaise cardiaque. L'humidité particulièrement étouffante lors du parcours est un des facteurs en cause. Mais ce qu'il faut surtout retenir, c'est que la course à pieds est devenu un sport immensément populaire, au Québec comme ailleurs.

Un sport en effervescence

Avec 24 000 participants, le nombre d'inscriptions au marathon de Montréal a augmenté de 15% en un an. En 2003, seulement 2400 personnes s'étaient inscrites! Aux États-Unis, 507 000 personnes avaient couru un marathon l'an dernier, alors qu'ils étaient seulement 25 000 en 1976.

Les facteurs à l'origine de cette augmentation sont nombreux. Certainement que le passage d'une société industrielle à une société de l'information y est pour quelque chose. Comme nous travaillons de plus en plus devant notre ordinateur, à traiter et à diffuser des connaissances, ce type d'activité sédentaire nous pousse à vouloir bouger davantage lors de nos moments de loisirs. Par ailleurs, nous sommes de plus en plus informés sur les bénéfices d'un mode de vie actif et d'une alimentation saine. Je me demande aussi dans quelle mesure une société axée de plus en plus sur la performance et le résultat incite-t-elle les gens à se dépasser sur des routes asphaltées? Cherchons-nous à vivre dans une société parfaite telle qu'imaginée par l'écrivain britannique Aldous Huxley, dans Le meilleur des mondes? Je ne sais trop.

Un blogueur-coureur fébrile!

Ce que je sais toutefois, c'est qu'aux côtés de nombreux Montréalais aujourd'hui, j'aurai vécu une expérience enrichissante et stimulante. Peut-être serez-vous du groupe l'an prochain?

2 commentaires:

  1. Hey merde, j'avais écrit un méga long commentaire et ça n'a pas enregistré...
    Je disais qu'au contraire, le sport était beaucoup plus compétitif dans les années 80, et que maintenant, il est rendu participatif. Les gens courent pour participer à un événement versus y performer. C'est beaucoup plus inclusif comme ça, et ça explique le "reboom" de la course. Il y a aussi les organismes de charité qui ont poussé le marathon (trop, à mon avis). Ça devient un objectif d'accomplissement de vie à cocher sur sa méga to-do list.

    Le marathon de Montréal a été acheté par la méga machine américaine Rock 'n roll marathon. C'est très dommage...déjà, il n'annonce qu'un demi et un marathon l'année prochaine à cet événement. Je vais être obligée de te donner une inscription au demi hehe. Je te taquine...
    Mais bref, c'est triste. Pourquoi on n'est pas capable de s'en sortir tout suel et de créer un événement comme celui de Ottawa? Tsss...

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  2. Oui, tu as sûrement raison sur l'aspect plus participatif des événements aujourd'hui. Et c'est aussi plus positif de le voir ainsi!

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