jeudi 21 juin 2012

Lectures d'été

Félix-Olivier Riendeau


Non, les humbles blogueurs que nous sommes ne sont pas morts! Seulement, ils prennent un peu de recul sur le tumulte quotidien des événements. Quoi de mieux, pour ce faire, que de se plonger dans la lecture de romans et\ou d'essais? Voici un bref survol des livres qui m'accompagneront cet été. On se retrouve à la mi-août. D'ici-là, bonnes lectures!

Romans:

Muriel Barbery: L'élégance du hérisson (2006). L'histoire d'une concierge dans la cinquantaine qui, bien qu'en apparence ignare, est d'une remarquable érudition. L'auteure a remporté le Prix des libraires en 2007. Le roman a aussi inspiré le film français intitulé Le Hérisson.

Yasmina Khadra: L'attentat (2005). Une recommandation de lecture qui m'a été faite sur ce blog. Thriller politique qui raconte l'histoire d'Amine, un chirurgien israélien d'origine arabe, qui reçoit une nuit sur sa table d'opération sa propre femme, morte dans un attentat kamikaze. Ce livre a lui aussi remporté le Prix des libraires en 2006.

Daniel Pennac: Comme un roman (1992). J'ai découvert Pennac à travers les péripéties de M. Malaussène (Aux bonheurs des ogres, La fée carabine...). Comme un roman est en quelque sorte un essai sur l'amour de la lecture et offre des pistes de réflexion sur les façons de transmettre sa passion pour les livres à des plus jeunes.

Chuck Palahniuk:  Choke (2001). J'avais beaucoup apprécié son univers éclaté dans ses nouvelles du Festival de la couille (voir sur ce blog). Avec Fight Club (1996), Choke est un des classiques de l'auteur. On y raconte l'histoire de Victor, un drogué du sexe avec des passions bizarres, notamment celle de se faire vomir en public! Est-il fou à lier?

Essais politiques:

Raymond Aron: L'opium des intellectuels (1955). Un des grands sociologues français. Une des questions au centre de sa réflexion: comment concilier l'étude objective et l'engagement subjectif? Dans l'opium des intellectuels, Aron adresse une critique aux intellectuels français de son époque (1905-1983) qui sont trop conciliants à l'égard du communisme soviétique.

Stéphane Gobeil: Un gouvernement de trop (2012). Gobeil travaille actuellement au Cabinet de Pauline Marois. Il a aussi été conseiller de Gilles Duceppe. Dans on ouvrage, il s'efforce de déconstruire le mythe voulant que la situation financière de Québec ne lui permette pas de faire l'indépendance. Il va jusqu'à prétendre que la souveraineté du Québec permettrait au contraire d'épargner des sommes importantes.

Éric Bédard: Recours aux sources (2011). Après son étude remarquée sur les Réformistes du 19e siècles, Éric Bédard nous revient avec Recours aux sources. À l'instar des penseurs dits de la "nouvelle sensibilité historique", Bédard soutient que les Québécois ont de la difficulté à assumer pleinement leur passé et que la Révolution tranquille, notamment, se caractérise par un esprit de continuité que l'on a souvent mésestimé.

Alexis de Tocqueville: De la démocratie en Amérique (1835). Un classique de la science politique, qu'on ne lira jamais assez. Lu la première fois lors de mon baccalauréat, je souhaite me replonger dans cette remarquable étude de la démocratie américaine, entre autres afin de m'aider à jeter un nouvel éclairage sur la crise que traverse, entre autres, la démocratie québécoise à l'heure actuelle...

Bande dessinée:

Joe Sacco: Reportages (2011) Le journaliste et bédéiste Joe Sacco nous revient avec Reportages, où il témoigne, à l'aide de sa planche à dessin, de ses observations des grands conflits internationaux. S'il accorde encore une place importante au conflit israélo-palestinien (après le formidable Gaza 1956, en marge de l'histoire), il se penche aussi sur la guerre en Irak, le Caucase et sur la question de l'immigration clandestine en Afrique.