lundi 21 novembre 2011

Quel avenir pour le Bloc québécois?

Il y a une course à la chefferie au Bloc québécois, le saviez-vous? Suite à la débâcle du parti aux dernières élections fédérales et au départ du charismatique Gilles Duceppe, l'intérêt envers la formation bloquiste est manifestement toujours aussi faible. Pourtant, c'est ni plus ni moins de l'avenir de la formation dont il est question; et en parallèle l'avenir du projet de souveraineté du Québec.

Les candidats et le renouveau du parti

Trois candidats aspirent à prendre la tête du Bloc québécois. D'abord, Daniel Paillé (l'économiste du groupe et ancien député du Parti québécois), Maria Mourani (la criminologue porte-parole en matière de justice) et Jean-François Fortin (député de Gaspésie-Matapédia, diplômé en science politique). Peu importe le choix final, le nouveau chef pourra difficilement combler le vide laissé par Duceppe.

J'admets ne pas connaître très bien le parcours de ces trois candidats, mais j'ai un penchant pour le style et l'approche de Jean-François Fortin (il a été professeur au cégep, alors j'ai forcément un préjugé favorable). Sa jeunesse, sa fraîcheur et le bon contact qu'il semble avoir avec ses militants constituent une bonne base pour renouveler le parti. La volonté de Maria Mourani de réouvrir complètement le programme du parti est aussi rassurante, car le Bloc doit effectivement faire un sérieux examen de conscience.

Voici trois tâches qui m'apparaissent cruciales pour le Bloc dans les prochains mois.

1- Consolider la base: Depuis les dernières élections, le Bloc a perdu 4 000 membres. Il doit refaire le plein, notamment pour assurer son avenir économique, car le financement public des partis politiques disparaîtra d'ici quatre ans. Le Bloc avait cruellement besoin de ce financement.

2 - Suivre de près le travail du NPD: On le sait, c'est le NPD qui a remplacé le Bloc comme parti fédéral dominant au Québec. Si le Bloc veut récupérer sa place, il doit montrer comment le NPD a beaucoup de difficultés à défendre les intérêts spécifiques du Québec. Par exemple, l'appui du NPD à ce qu'un juge unilingue anglophone soit nommé à la Cour suprême est inacceptable. Le Bloc doit compiler toutes ces maladresses du NPD et les faire connaître.

3 - Repenser le projet de souveraineté: Le Bloc est souverainiste et doit le rester. C'est la raison d'être et l'âme du parti. Mais ne pourrait-on pas repenser la façon de contribuer à la réalisation de ce projet? Je fais le rêve audacieux d'un Bloc qui se transformerait en parti pan-canadien (oui vous avez bien lu!) et militerait pour la création d'une véritable confédération, sur le modèle de l'Union européenne. Le projet de souveraineté de René Lévesque (allez relire son court essai Option Québec) s'appuyait sur cette idée. Le Bloc pourrait ainsi créer des alliances avec les forces autonomistes provinciales que l'on retrouve un peu partout au Canada, par exemple en Alberta et à Terre-Neuve. Le parti pourrait alors s'appeler le Bloc confédéral canadien.

Il est vrai que cette idée aurait été plus facilement réalisable avec Gilles Duceppe comme chef, car il bénéficiait d'un capital de sympathie considérable au Canada anglais.

Toujours est-il que le Bloc a besoin d'un électrochoc, sinon il ne survivra pas à cette crise. Selon-vous, que doit faire le parti pour assurer son avenir?




1 commentaire:

  1. L'ennemi c'est le Parti Conservateur, pas le NPD! Toutes les forces progressistes doivent se rallier pour détrôner Harper. Compiler toutes les maladresses du NPD et les faire connaître au lieu de faire cet effort contre le Parti Conservateur est une erreur de jugement monumentale.

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